Cela fait un bon bout de temps que le problème des morphologies très différentes de nos filles me titille... Les patrons M&T sont certes très utiles mais ils ne vont pas à toutes et les adapter nécessite souvent pas mal de tâtonnements et de "ratés"... J'aime bien Burda aussi dont j'ai quelques albums mais les Allemands, comme pour les êtres humains, voient grand en matière de poupées et les vêtements sont souvent immenses au final.

Donc il ne reste plus qu'une solution : tracer ses patrons soi-même. Armée d'un mètre, de papier et d'un crayon, c'est ce à quoi je me suis essayée dernièrement. J'ai débuté par un modèle super fastoche, la robe d'été à bretelles de forme trapèze. On commence par prendre la mesure poitrine devant en partant de dessous les bras. On trace cette première horizontale sur le papier. On marque le milieu de la ligne puis on calcule la hauteur-buste et la hauteur-jupe. On trace cette verticale à angle droit, bien au centre de l'horizontale. Ensuite, on ajuste la largeur du haut, on évase la ligne de côté, on arrondit le bas. On obtient donc un joli trapèze qu'il ne reste plus qu'à creuser en rond pour l'emmanchure. On essaie sur la poupée, histoire de rectifier les mesures. Et on coupe le devant dans un tissu pas trop précieux, pour ne pas avoir de regrets si ça ne donne pas le résultat escompté ! Attention à bien prévoir les valeurs de couture et d'ourlet !

Pour le dos, on utilise le même patron mais en prévoyant la valeur de croisement pour fermer la robe, quitte à recouper si c'est trop large à l'essayage. On coupe les bretelles qui seront également ajustées à l'essayage.

Enfin, on coud tout cela : coutures de côtés d'abord puis les finitions. Les classiques prévoiront une parementure, les pressées finiront avec un surjet serré et de petits ourlets, les méticuleuses iront volontiers vers le biais aux emmanchures, et l'ourlet piqué aux bords droits, ce qui donne un résultat très propre. J'ai pour ma part utilisé la parementure sur la robe à pois, et le biais sur celle à petits carreaux. Enfin, on confectionne les bretelles et on les coud en haut de la robe en ajustant la longueur au buste de notre jolie môme. Dans le dos, on replie la valeur de croisement sur l'envers et selon sa dextérité, on ferme avec des boutonnières, des pressions ou un scratch rapide et facile à poser.

Et le plus agréable, on se lâche sur la déco : broderies, galons, dentelles, rubans, perles, boutons... On finalise avec la "Myself Touch" qui fera de notre petite robe un modèle unique.

Voici deux variantes de ce patron de base. Colette est très "Esprit jardin". Quand à Emilie, c'est plus "Garden party"...