Un pantalon et un pull, ce n'est pas une tenue complète... Ma demoiselle espagnole n'ayant pas de manteau, je me suis dit qu'il était nécessaire de lui en confectionner un. Super excuse pour laisser en plan le quotidien et faire uniquement ce que j'ai envie de faire !

J'avais une idée d'ensemble seventies, aussi me suis-je tournée vers une veste longue, de forme trapèze, dans des carreaux assortis à la teinte rouille du pantalon. Le patron utilisé est le manteau vague de Françoise (août 54) : j'ai raccourci en longueur, évasé moins largement, supprimé la pince d'épaule, allongé les manches et appliqué des pattes en lainage contrastant sur le devant.

Les carreaux sont pratiques à travailler car on peut se caler sur les lignes du tissu pour épingler de façon juste. Par contre, la coupe impose des raccords très minutieux, c'est le moment délicat. Je coupe mes pièces une par une, en les plaçant en vis à vis, de manière à ce qu'elles soient exactement semblables. Le montage ensuite ne pose aucun problème, toutes les lignes coïncident et le résultat est impeccable. Là, j'étais contente de moi : épaules, côtés, devants, et avancées du col sont pile-poil comme je les voulais.

Et comme il fait encore froid, un petit béret est venu parfaire la tenue. Laine fine, crochet 2,5, deux soirées-télé et hop! Une petite broche bricolée (bande de lainage du manteau effiloché, cousu en faveur et orné d'un cabochon provenant d'un collier cassé) lui ajoute une touche un peu précieuse.